Ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait de rp sur forum, mais voici une première contribution, en espérant qu'elle colle avec le type de roulotte et que d'autres prendront la suite.
Diane approchait de la roulotte pour apporter un peu de nourriture à ses occupants. C'était une simple fille du village. Son oncle l'hébergeait depuis que ses parents avaient été emportés par la maladie une quinzaine d'années plus tôt. Il n'était pas pressé de la voir partir car elle était très utile, aux champs comme à la maison, et il n'avait personne pour la remplacer. Cette situation donnait lieu à quelques rumeurs dans le village, au grand désespoir de la paysanne. Bien qu'elles soient infondées, son oncle ne faisait rien pour les faire taire, certain d'éloigner ainsi les prétendants potentiels.
Diane n'était pas dupe mais avait passé le temps de la révolte et refoulé ses pulsions. Elle était donc toujours célibataire malgré ses 26 ans et s'était résignée à rester seule avec son oncle. Même pour la Saint-Jean, elle gardait désormais sa tenue habituelle, se contentant de bien arranger sa coiffe blanche sur ses longs cheveux noirs et de serrer un peu plus sa robe pour mieux marquer la taille.
L'homme de la roulotte était un ancien ami de son oncle. Elle ne savait rien de plus, seulement qu'ils s'étaient liés d'amitié par le passé. Étonnamment, son oncle refusait d'aller le voir mais s'inquiètait de son état et tous les prétextes étaient bons pour y envoyer Diane, histoire d'avoir des nouvelles.
Arrivée devant la porte, Diane frappa. Aucune réponse... Elle frappa une seconde fois, s'imagineant déjà devoir laisser le panier avec le pain et les tranches de lard sur le pas de la porte. Mais celle-ci s'entrouvrit sous les coups de phalange de Diane. Curieuse, elle passa la tête à l'intérieur et se décida à entrer pour déposer le panier à l'abri. Elle referma la porte derrière elle et se prit à observer le vieux loup dans sa cage, se souvenant en avoir été effrayée la première fois. C'est maintenant de la pitié qu'elle ressentait. Elle voyait bien qu'il se désespérait. Son regard, bien que toujours si troublant, n'avait plus la même force qu'avant. Elle fit un pas vers la cage puis se ravisa. Même s'il semblait en piteux état, un coup de croc entre les barreaux était vite arrivé... Elle pris une tranche de lard et la lança dans la cage.
- Tiens, tu ne dois pas en avoir assez mon pauvre. Ne laisse rien, je ne veux pas qu'on sache que je t'en ai donné...
Diane déposa ensuite le reste de la nourriture à côté de la porte et la rouvrit pour retourner aux champs.