[Zeta-verein] Incrimination de la Zoosexualité : rapport de situation en France

sanderling

Zooville Settler
Très intéressant !
Par contre, je regrette encore une fois que l'insémination artificielle soit utilisée et présentée comme une "contrainte" sexuelle d'élevage non condamée par rapport à la zoophilie injustement condamnée. Cela revient malheureusement à ce tirer une "balle" dans le pied, je vous l'assure !

Pour rappel historique, l'insémination artificielle apparait sérieusement après la seconde guerre mondiale pour remonter un cheptel agricole déssimé et moribond. Le premier but est de pouvoir à nouveau travailler le sol avec des animaux fiables pour nourrir les humains. La mécanisation et les tracteurs sont arrivés qu'à la fin des années 50 et les français devaient pouvoir manger tout de suite. Hors les bêtes de l'époque, en mauvais état sanitaire, sont largement succeptibles de transmettre maladies et tares en tout genre. L'insémination se dévelopera donc pour des raisons sanitaires afin d'assainir le cheptel, et de le multiplier plus rapidement sur des bases saines.

Et puis en quoi l'insémination artificielle serait un viol puisqu'elle intervient sur des femelles exprimant des chaleurs, donc dans une demande et une attente d'accouplement; des accouplements qui en l'état naturel des choses sont loin d'être romantiques mais plutôt impressionnants, voir bien plus violants, que l'insémination artificielle.
Alors certe, elle est en partie dévoyée aujourd'hui sur l'hôtel de la production, je vous l'accorde, mais qu"en partie seulement car le sanitaire et le réel bien être animal reste bien d'actualité (acte moins violant et moins risqué que le saut naturel).

Et c'est bien ce dernier biais qui devrait être utilisé pour comparer l'insémination artificielle afin de défendre la Zoosexualité.
L'insémination artificielle est bel et bien un acte sexuel humain/animal accepté et reconnue par la société, car utile, bienveillante, moins violente pour l'animal. C'est également reconnaitre que l'humain décide et gère de la sexualité des animaux domestiques depuis des lustres ("pratiques ancestrales"). Du fait, en quoi apparait-il gênant que 0,1% d'humains revendiquent des contacts amoureux et des relations sexuelles avec des animaux domestiques, car tout aussi respectueux ?

Je pense que c'est ainsi que l'insémination artificielle devrait être invoquée pour justifier le droit à la zoosexualité.
Depuis des siècles les humains décident de la sexualité des animaux domestiques. Finalement, seule la "morale" condamne la zoosexualité et non tout contact sexuel avec un animal.
Alors de grâce, arrêté de "tirer" sur cette pratique d'élevage qu'est l'insémination artificielle pour dénoncer une injustice par rapport à la zoosexualité. Nous n'en sortirons certainement pas gagnant ainsi. Reconnaissez et utilizez plutôt cet pratique sexuelle d'élevage, admise par la société, comme d'un moyen à faire reconnaitre le droit à la zoosexualité et le droit à aimer librement un animal.

Dévalorier l'insémination ne valorisera jamais la zoosexualité.
Par contre valoriser l'insémination artificielle, comme un acte sexuel d'élevage societalement reconnu, pourrait au contraire permettre de faire reconnaitre un droit à l'acte sexuel amoureux qu'est la zoophilie.

Réflechissez-y ;-)
 
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Merci pour ce point de vue @Big-Horsy.

La réflexion du rapport soulève l'atteinte au principe légal de proportionnalité. Sous l'hypothèse que l’insémination naturelle est plus consensuelle pour l’animal que l’insémination artificielle (l'artifice augmente la probabilité d'un rapport subi) alors, la loi est incohérence ; celui qui peut le plus (l’insémination) ne peut pas le moins (le rapport sexuel).
 
entièrement d'accord avec le message de big-horsy. J'ajouterai même qu'il est grand temps de se questionner sur ce que l'on crois par rapport à ce que l'on sait.

Exemple, j'ai toujours eu une image négative de la captivité des animaux sauvage dans les cirques. Lorsque la loi les interdisant est passé, je n'était pas spécialement content mais j'ai trouvé ça normale. J'ai tout de même ressenti un certain malaise. Dans le fond, est-ce que je sais vraiment comment ça s'y passe dans les cirques ? Ou est-ce que mon avis n'est basé que sur des images et des récits non fiable ?
Est-ce que l'on est pas encore dans le même schéma de quelques mauvais exemples sur-représenté qui jette l'opprobre sur l'ensemble d'une profession ?
C'est le même principe pour la chasse, la chasse à courre, l’élevage, l'insémination artificielle, l'utilisation des animaux dans le travail, la zoo...
Pour combattre cette idéologie anti-spéciste animaliste qui veut abolir la "souffrance" de la nature (et rendre les lion végan oui oui c'est sérieux) il faut déjà que l'on soit nous même au clair avec les préjugé que l'on peut avoir sur l'es autres activité en rapport avec les animaux. C'est tous ensemble que nous pourrons les empêcher d'interdire les balades a poney (ils ont réussir à les interdire dans les bois parisiens) ou d'interdire le spectacle équestre ou même simplement l’élevage des animaux qui nous sont si chère !
Car il faut garder en tête que c'est ce qu'ils veulent. Interdire tout les élevages (même chiens chat chevaux, etc) interdire de "détenir" un animal, bref, interdire toute forme d'interaction entre l'humain et l'animal !

Il y a de nombreuses années en voyant les écrits des anti-spéciste et de peter singer sur la zoo, j'ai cru que j'en était un. Reconnaître à l'animal les mêmes droits que l'on reconnaît pour les humains etc etc. Je crois que c'est même écrit dans les principes "ZETA". Mais ce n'est pas ça aimer les animaux. C'est juste nier nos différences et tomber dans l'anthropomorphisme. On ne peut pas éliminer la "souffrance" de la nature. Il faudra forcément tuer un animal pour en faire bénéficier son chat. Il aura forcément fallu déclencher une fourbure à un cheval avec des corticoïdes pour en comprendre le mécanisme et en faire bénéficier nos chevaux. Ca peut paraître injuste, mais c'est la réalité du monde. Ne nous laissons pas entraîner dans l'utopie chimérique des anti-spécistes, végan, animaliste !
 
Ce n'est pas en restant sans rien faire que nous arriverons à quoi que ce soit.
La co-fondatrice de l'association PAZ, Amandine Sanvisens, leader dans le domaine de la protection animale en France (elle a été félicitée par Brigitte Gothière, fondatrice de L214 et est à l'origine de l'interdiction des balades à poney) explique que leurs opposants (dont nous faisons parti) font tout pour rester dans l'ombre :


Voici le passage en texte (25mn20):

Je pense que c'est important d'organiser le débat. Notre rôle, il est d'alimenter le débat, et moi je suis persuadée en fait que plus on va l'alimenter, plus on va se rapprocher de la victoire, c'est-à-dire que pour moi, sur tous les sujets liés à la condition animale, les parties adverses, eux, leur objectif c'est de de rester dans l'ombre, qu'on en parle pas, de pas faire de vagues, de pas faire de bruit, donc nous l'objectif, il est d'alimenter au maximum le débat public. Et c'est pour ça que la presse a un rôle fondamental : parce que l'idée c'est d'alimenter et donc pour ça on le fait en expliquant [...]

Si on ne fait rien, comme les circassiens, on se fera manger tout cru (c'est déjà arrivé remarquez).
 
Sauf que ce n'est pas en cherchant à défendre la zoo que l'on va y arriver ! Si chacun défend son domaine uniquement, et en plus en tapant sur les autres, c'est là qu'ils arrivent à gratter du terrain.
Pendant que les cavaliers crachent sur les chasseurs et que les chasseurs crachent sur les éleveurs etc etc on arrive à rien !
Ce n'est pas son pré carré qu'il faut défendre ! Mais c'est toute l'idéologie animaliste anti-spéciste qu'il faut combattre dans son ensemble !

Mais combien ici sont des anti-cirques ? Des anti-chasses ? Voir des anti-utilisation d'animaux au travail ? Beaucoup j'en suis certain ! Tout en étant pour la zoo bien sur !
Il n'y a pas à chercher très loin des anti-insémination artificielle déjà ...

A chaque fois que l'on tape sur un autre domaine, on aide les animaliste !
A chaque fois que l'on édulcore une activité pour éviter un risque de polémique, on les fait gagner !
Par exemple lorsque l'on hésite a diffuser la photo de chevaux présenté en bande parce que l'un d'eux a la bouche ouverte car il manifeste un inconfort temporaire qui a été saisie à l'instant T de la photo, on cède aux animaliste ! Lorsqu'on évite de parler de viande de cheval, on cède au animaliste ! Lorsqu'on est anti-chasse, on fait le jeu des animalistes !
C'est pour ça que j'ai dit qu'il fallait que les gens qui lisent mes mots, réfléchissent vraiment à ce qu'ils croient savoir de toutes ces activités s'ils veulent vraiment défendre la zoo !

Aujourd'hui, défendre la zoo, c'est lutter contre l'idéologie anti-spé.
Lutter contre l'idéologie anti-spéciste c'est défendre la chasse, l’élevage, l'utilisation des animaux, etc
En gardant en tête que défendre la chasse, l’élevage, l'utilisation des animaux, c'est totalement différent que défendre tous les chasseurs, tous les éleveurs et tous les utilisateurs d'animaux.
 
Que veux-tu qu'ont face, je ne pense pas qu'on sera écouté si on se mettait tous, on nous écouterait pas et on nous pointerait du doigt en nous désignant comme des malades mentales.
On est peu à vouloir prendre des risques pour plusieurs raisons. Honnêtement je pense qu il faut rester dans l'ombre.

Les associations ne pourrons rien contre quelque chose qui ne vois pas et qui se détecte pas.
 
La lecture de Sanderling me parait parfaitement juste, l'optique des propos sur l'insémination n'a jamais été d'émettre un quelconque jugement de valeur, même si l'on reconnaîtra que l'usage du terme "forcer" était quelque peu maladroit. L'optique n'est pas d'injurier le travail des éleveurs.

J'ai envie de dire peu importe l'opinion de tel ou tel zoophile sur les cirques, les orques ou les manèges à poney en plein centre de Paris. Le job d'une association zoophile ce n'est pas de faire de la protection animale, si c'est votre objectif rejoignez des associations déjà existantes qui auront beaucoup plus de moyens. Une association zoophile a des valeurs, notamment sur le bien-être et la dignité animale oui, mais son but, son domaine de compétence c'est un truc : la sexualité humaine et animale, c'est ce qui nous distingue et qui nous unit. Maintenant si à côté vous êtes trésorier chez L214, cavalier olympique ou cascadeur dans un cirque c'est votre vie.

Il devient plus que nécessaire de défendre la zoosexualité. Vous ne le remarquez peut être pas, mais l'on a pu influencer pas mal de choses, notamment la recherche. Je vous rappelerai qu'avant de faire ses études sur les zoos et de défendre l'idée que la zoo pouvait être une orientation sexuelle, H. Miletski disait qu'il y avait deux catégories de personnes avec lesquelles elle ne voulait pas travailler, et les zoos en faisait partie. Je vous laisse deviner quelle était la 2e catégorie.

Il y a 20 ans, ces études sur les zoosexuels n'existaient même pas ! Pour avoir discuté avec des psychiatres, il y a une chose à noter : ils ne connaissent tout simplement pas ces études. Ce n'est pas qu'ils nous détestent, c'est simplement que le fonctionnement de la justice pénale fait que les psychiatres forensiques se retrouvent le plus souvent confrontés avec les cas vraiment glauques. Donc si on est pas là pour leur dire "houhou, on existe", ils ne vont pas le deviner tout seul. Parfois en un email poli, respectueux, on apprend un truc à quelqu'un et on reçoit une réponse très agréable "merci vous m'avez appri quelque chose". Quand ça vient d'un mec qui quelques années auparavant dans une interview parlait de castration des condamnés pour zoophilie... on voit qu'il y a des gens qui sont prêts à évoluer dans leur point de vue.

Il y a un objectif, c'est qu'un jour ils se réunissent et se disent : "cette qualification de paraphilie pour les zoosexuels, ça sert vraiment à rien". Ça c'est du travail, des rapports, des mails, des discussions et de la communication. D'ailleurs, regardons du côté allemand. Pour ceux qui parlent la langue, vous remarquerez une nette différence par rapport à la France : là-bas, de temps en temps il y a des zoophiles interviewés dans les journaux, ils "font partie du paysage".

Cette différence s'est jouée à une chose : l'existence de la Zeta Verein. Vous voulez rester dans l'ombre, faites-le. Mais néanmoins, ce serait dommage et ces discussions le montrent bien : si on veut que notre mouvement parle à tout le monde, si l'on veut éviter la rupture, il faut que les travaux puissent être relus par une diversité de personnes, y compris de la fillière agricole.
 
Je pense que pour en arriver là @Junior22, il faut que des zoophilie qui sont prêt à prendre des risques et surtout qu'ils ont pas peur de tout perdre.
Mais aussi prêt à subir de lourd pression l, car une fois sortie de l'ombre, ils vont ce faire bombarder.

De plus il faut une communauté derrière eux prêt à faire bloc.
Mais pour faire bloc il faudra que nous tous assumons notre orientation et que sa donne envie à nos "représentants" de continuer le combat.
Car sa seras un combat à mort si on décide de dire qu'on existe.
Ce n'est que mon avis mais très honnêtement on est une minorité dans une minorité.
3/4 de la communauté zoophilie qui se sont sortie à demi de l'ombre sont des affamé qui ont juste une bite à la place du cerveau
Vous imaginez pas le nombre de sujet et message que j'ai supprimé pour des annonces de rencontre à but sexuel direct et indirect.
 
Aujourd'hui, défendre la zoo, c'est lutter contre l'idéologie anti-spé.
C'est un fait, les animalistes ont fait le malheur des zoophiles. Est-ce qu'il faut rejeter tout l'animalisme pour autant ? Chacun a sa sensibilité. Il est préférable de ne pas taper sur les autres, surtout s'ils risquent d'être à leur tour interdits (ce qui n'est pas le cas de l'insémination artificielle).

Si on ne fait rien, comme les circassiens, on se fera manger tout cru (c'est déjà arrivé remarquez).
Les zoos ont perdu l'essentiel (la possibilité légale de pratiquer), mais ils ont encore le droit de s'exprimer (hors proposition et sollicitation) et d'avoir du porno (sans le partager sur Internet). Et si à l'avenir, ils perdent tout, ils disparaîtront d'Internet, les animalistes seront satisfaits, mais en pratique rien n'aura changé. Chaque idée que vous écrivez ici légalement aujourd'hui servira peut-être aux futures générations de zoos
👾☄️🚀🌌🛰️
 
À l'évidence je ne doit pas être assez clair.
La sexualité avec nos animaux n'est elle pas uniquement la cerise sur l'énorme gâteau que représente la vie à leurs côtés ?

Je le redis. Défendre la zoo c'est surtout lutter contre l'idéologie anti-specistes, animalistes vegan ! Ce n'est pas défendre notre sexualité en premier lieu !
Lorsqu'ils auront interdit certains élevages, certaines utilisations ou certaines "détention" de nos si chère animaux, il sera trop tard pour essayer de défendre notre sexualité !
 
C'est un fait, les animalistes ont fait le malheur des zoophiles. Est-ce qu'il faut rejeter tout l'animalisme pour autant ?
Je ne parle pas de l'ensemble de la "protection animale". Mais des anti-spéciste, animaliste, végan.
Le terme "animaliste" est nouveau. Je t'invite à en chercher les vrais tenant et aboutissant
(exemple sur wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Animalisme )
C'est pour ça que je mélange ces 3 termes "anti-spéciste, animaliste, végan" parce qu'ils désignent la même aspiration quasis religieuse et sectaire :


Paul Ariès : Cela fait plus de 20 ans que je combats avec beaucoup d’autres l’idéologie antispéciste et j’avais même publié, en 2000, un livre intitulé Libération animale ou nouveaux terroristes ? Les saboteurs de l’humanisme (Golias) qui traitait largement des enjeux philosophiques. Votre question laisse sous-entendre beaucoup de choses notamment que les antispécistes et les végans seraient des écolos et même des super-écolos. C’est en effet ainsi qu’ils sont présentés dans la presse mais c’est tout simplement faux. Il faut reconnaître l’honnêteté des penseurs antispécistes qui clament, depuis des décennies, leur haine de l’écologie... C’est vrai de Peter Singer, le pape de la libération animale, c’est vrai aussi des Français fondateurs des Cahiers antispécistes qui n’ont eu de cesse d’expliquer pourquoi ils ne sont pas écolos ! Le symbole de la nature est pour eux la prédation donc la nature est méchante et mauvaise. Tout leur projet vise à aseptiser la nature, à la rendre conforme à leur vision idéologique.

Les catégories de pensée de l’antispécisme sont à l’opposé de celles de l’écologie : l’écologie adopte toujours un point de vue holistique alors que l’antispécisme est individualiste. Conséquence : les écolos défendent les espèces et la biodiversité animale comme végétale alors que les végans défendent des individus et disent n’avoir que faire de la biodiversité. Les écolos sont pour le moins prudents face aux miracles supposés de la techno-science, les végans sont, au contraire, du côté des OGM, des animaux génétiquement modifiés, du transhumanisme, de l’intelligence artificielle, les écolos défendent l’agriculture et l’élevage paysans alors que les végans sont devenus les idiots utiles des bio-tech alimentaires notamment des faux œufs, du faux lait, du faux miel, des faux fromages, de la fausse viande fabriqués à partir de cellules souches. Le prototype d’une ferme écolo c’est une ferme polyvalente, produisant des fruits et légumes, de la viande, du lait, des œufs et de surcroit de la bonne terre grâce aux fumures.

L’année 2019 a permis de construire une réponse politique collective au véganisme avec l’appel lancé pour la défense de l’élevage paysan et des animaux de ferme, signé, côté paysan par la Confédération paysanne, le MODEF, Nature & Progrès, Biolait, les principaux dirigeants de la FNAB ; côté mangeurs par les principaux animateurs des AMAP, par Slow-food international, par les grandes figures de l’écologie et de l’altermondialisme, par des élus de toutes les familles des gauches et de l’écologie. Les milieux végans ont avec eux la grande industrie et contre eux les écolos de toujours...

J’ai longtemps été trop gentil avec les mouvements végans en parlant simplement d’idiots utiles du capitalisme, je pense qu’ils sont largement des chevaux de Troie. L’idiot utile est quelqu’un de généreux qui se fait instrumentaliser par l’adversaire, le cheval de Troie est quelqu’un qui avance masqué pour abuser ceux qui le voient. J’ai publié, dans mon livre, des textes montrant cette théorisation du double discours : il ne s’agit pas, en effet, de dire aux gens quels sont les véritables objectifs des végans. On explique, par exemple, que la prédation humaine (alimentation carnée) n’est qu’une goutte d’eau dans l’ensemble de la prédation animale et qu’il faudrait à terme modifier génétiquement les espèces prédatrices ou même les supprimer... Ce fantasme de toute-puissance infantile où une minorité humaine choisirait quelles espèces auraient le droit de survivre est peu vendeuse auprès du grand public, on explique donc savamment qu’il faut avancer masqué, ne pas tout dire aux gens !

Ce qui est nouveau c’est que les végans font désormais ouvertement la promotion des bio-technologies alimentaires et notamment de la fausse viande cellulaire. Paul Shapiro, principal leader nord-américain du véganisme, est aussi le VRP N° 1 des fausses viandes, son livre qui en fait la promotion est devenu un best-seller. Les associations véganes, comme Gaia, L214, les penseurs antispécistes, voient d’un bon œil le développement de ce que l’on nomme l’agriculture cellulaire, c'est-à-dire la possibilité de fabriquer de la fausse viande à partir de cellules souches, sur le modèle de la fabrication de la fausse peau utilisée médicalement pour les grands brûlés. Le danger est là dans le fait que le véganisme prépare le terrain à l'adoption de la fausse viande ce que l'industrie n'avait pas su faire par exemple pour imposer la viande clonée... On trouve derrière ce projet l’ensemble des GAFA souhaitant investir leur trésorerie, mais aussi des lobbies financiers constatant que l’élevage industriel est un échec, puisque les épizooties coûtent de 18 à 50 % du chiffre d’affaires des secteurs... Le véganisme est donc porté par des firmes comme Google, Facebook, mais aussi Nestlé. On croise même le champion mondial de la sale viande industrielle, Tyson Food, premier producteur mondial de viande de porc, de bœuf, de volailles...

Tous ces lobbies financent largement les mouvements animalistes, à tel point qu’on parle sérieusement en France de créer une commission d’enquête parlementaire sur ce sujet. Faut-il rappeler la subvention de 1,3 million reçue par L214 d’Open Philantropy Project, champion de l’agriculture cellulaire, créé initialement par les couples Moskowitz (co-fondateur de Facebook) et Hewlett (Hewlett-Packard) ? La Mission pour la science de l’ambassade de France a publié en 2016 un rapport « Agriculture cellulaire, le futur de l’alimentation » suite au colloque de New Hawest.

Je distingue, dans ma Lettre ouverte aux mangeurs de viande, ces différentes familles, expliquant, cependant, que le végétarisme a le plus souvent été imposé aux peuples. Je regrette que le végétarisme qui l’a emporté à la fin du XIXe siècle et au début du XXe ne fût pas en effet le végétarisme anarchiste mais celui des frère Kellog, membres d’une secte religieuse fondamentaliste, qui entendait supprimer la viande mais aussi la sexualité... Nous n’avons sûrement pas besoin de nier que les animaux sont des êtres sentients pour soutenir l’idée d’une nouvelle alliance nécessaire entre les animaux, les éleveurs et les mangeurs, comme nous l’avons fait dans une tribune avec mes amis Jean Ziegler et Carlo Pétrini. Nous militons depuis toujours pour l’amélioration d’existence des animaux d’élevage mais la logique abolitionniste n’est pas la bonne car elle conduirait à un monde sans animaux.

Si je suis anti-végan, c’est aussi pour défendre le droit à l’existence des animaux de ferme, car sans consommation d’œufs, il n’y aura plus de poules, sans consommation de lait et de viande, plus de vaches... Un bon animal est, pour un antispéciste, un animal non né... J’ajouterai que les antispécistes les plus conséquents proposent également de supprimer les animaux de compagnie, car ils seraient dans une relation de domination psychique, ils proposent, également, d’interdire les chiens d’aveugle, les animaux de trait, et, même, de supprimer les animaux sauvages car existerait plus de souffrance que de bonheur dans la nature. La vraie opposition n’est donc pas entre ceux qui reconnaissent la réalité de la souffrance animale et ceux qui la nieraient mais entre ceux qui entendent créer un nouveau contrat entre les animaux et nous, dans le cadre de la logique du don et du contre-don, l’obligation d’offrir les meilleures conditions d’existence possibles contre l’usage de la viande et ceux qui, au nom de leur fantasme, acceptent l’idée d’un monde sans animaux...

Vous citez Ayméric Caron mais qui prend véritablement le temps de lire ce qu’il écrit... Permettez moi donc d’extraire de son denier livre quelques passages révélant ce qu’il pense vraiment. Caron écrit que 95 % des humains sont des salauds assumant ainsi sa misanthropie. Il dit avoir cessé d’aimer l’humanité. Il ajoute que l’humain est "désespérément idiot" et qu’il n’a "nul besoin que tu assassines pour me rebuter. Depuis le temps que je te fréquente, j’ai pu expérimenter tes trahisons, la bassesse de tes conduites sans honneur et la superficialité de tes amours déclamés". Il poursuit en expliquant que s’il devait choisir entre sauver son chat, il dit bien "son" chat, et ses amis, il sauverait son chat.

Accident de la pensée ? Non pas, car cette thèse est aussi celle de Peter Singer, le père de la libération animale, qui considère qu’un jeune chiot valide est beaucoup plus digne d’intérêt qu’un nourrisson, qu’un grand handicapé, qu’un vieillard sénile. On se souvient du scandale provoqué il y a quelques semaines suite aux propos de la nouvelle députée belge du parti animaliste expliquant qu’elle hésiterait entre sauver un enfant et un chien... avant de concéder qu’elle sauverait « probablement » l’enfant. Si je suis anti-antispéciste, c’est donc aussi pour sauver l‘unité du genre humain.

personne ne peut croire que l’objectif des grands groupes capitalistes, prônant le passage à l’agriculture cellulaire, soit de nourrir huit milliards d’humains... L’agriculture productiviste, comme l’agriculture végane, est une agriculture famineuse, dès lors qu’elle repose sur la casse de l’agriculture vivrière, sur l’appropriation du vivant, etc. Nous faisons le pari, avec Via campesina, de la possibilité de nourrir l’humanité avec une agriculture paysanne, avec 1,5 milliard de petits paysans versus 400 000 agro-managers. Nous faisons le pari, avec Slow Food, d’une alimentation bonne, saine et juste pour tous. Nous allons devoir changer le contenu de nos assiettes et le rapport à l’alimentation. Notre chance est l’importance du secteur de la restauration sociale en France (scolaire, entreprise), car avec plus d’un repas hors foyer sur deux, ce pourrait être un extraordinaire levier pour réussir la transition écologique. Il suffirait pour cela de modifier le cahier des charges du Code des marchés publics pour avancer vers une alimentation relocalisée, resaisonnalisée, moins gourmande en eau, carnée autrement, assurant la biodiversité, etc. Nous avons donc fait des propositions concrètes dans le livre "Gratuité vs capitalisme", puis en janvier 2019 lors du Forum national de la gratuité, en proposant de mettre en place la gratuité de la restauration scolaire, puis de toute la restauration sociale... puis de l’alimentation de base.

La production industrielle de protéines animales au plus bas coût a engendré des conditions abominables du stade de la ferme à celui de l’abattoir en passant par les transports aussi bien pour les animaux, les éleveurs, les ouvriers des abattoirs, les mangeurs que nous sommes et les écosystèmes menacés par l’industrialisme. L’alternative n’est pas entre laisser ouverts les abattoirs ou les fermer mais entre le choix du gigantisme et de l‘industrialisation et celui des abattoirs de proximité. La France a fait le mauvais choix et compte dix fois moins d’abattoirs que l’Allemagne. L’enjeu est bien de permettre la réappropriation des abattoirs par les usagers, éleveurs et bouchers, c’est pourquoi, il faut, à la fois, développer les abattoirs de proximité, donc des petits abattoirs spécialisés, et l’abattage à la ferme, tels qu’il se pratique, dans d’autres pays, sous forme de caissons mobiles ou de camions...

Les mouvements, comme L214, ne militent pas pour l’amélioration des conditions dans les abattoirs mais pour leur fermeture, c’est-à-dire pour l’interdiction de tuer des animaux, donc de boire du lait, de consommer du fromage, d’utiliser la laine, le cuir... Nous ne pouvons faire l’impasse sur la nécessité d’une réflexion sur la mort, celle des animaux et la nôtre, je suis sidéré par la proximité entre les courants antispécistes et transhumanistes, autour notamment de la figure de David Pearce... Ce n’est pas par hasard qu’Aymeric Caron commence son livre par un cri de révolte contre la mort (notre caractère mortel) et le conclut par un hymne au transhumanisme... L’antispécisme et le véganisme relèvent largement d’une pensée religieuse, ils parlent d’ailleurs de conversion, de nombreux rites comme le fait de se faire marquer au fer rouge questionnent, il marque le retour à la vieille gnose, ce courant religieux qui pensait que la matière est toujours en soi mauvaise donc souffrante, mortelle. J’invite les lecteurs de Marianne à prendre au sérieux le réseau OOS (The Only One Solution, pour la fin de toute souffrance) qui ne voit pas d’autres solutions à la souffrance du monde que de détruite toute vie sentiente, car il ne suffirait même pas que l’humanité disparaisse pour que toute souffrance cesse, j’invite les lecteurs de Marianne à lire (sur le Web) les deux derniers Cahiers antispécistes, qui posent la question de savoir s’il faut faire disparaitre les animaux sauvages pour leur bien... Ces courants ont le grand mérite de pousser à leurs termes les prémisses de la pensée antispéciste qui fonde le véganisme ordinaire des gens de bons sentiments..

Je me suis permis de mettre en gras certain passages pour faciliter la lecture de ceux qui n'ont pas le temps
 
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Le terme "animaliste" est nouveau. Je t'invite à en chercher les vrais tenant et aboutissant
(exemple sur wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Animalisme )

Le mot animaliste semble n'exister qu'en français. Le suffixe « isme » indiquerait une politisation (l'animalisme serait la branche politique de la protection animale). Pour cela, je trouve l'article de Wikipédia sur l'animalisme douteux. Les avancées du « welfarisme » orientent petit à petit la direction globale vers l'abolitionnisme. C'est évidemment ce que souhaitent les végans (entre autres) :

Le problème, c'est peut-être le droit. Au lieu d'établir une liste négative (ce qu'on n’a pas le droit de faire avec les animaux), il faudrait établir une liste positive (ce que l'on peut faire avec). L'animalisme aurait beaucoup plus de mal à faire retirer un droit qu'à exiger une nouvelle interdiction.
 
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Je pense que pour en arriver là @Junior22, il faut que des zoophilie qui sont prêt à prendre des risques et surtout qu'ils ont pas peur de tout perdre.
Mais aussi prêt à subir de lourd pression l, car une fois sortie de l'ombre, ils vont ce faire bombarder.

Très honnêtement, je ne sais pas ce que l'on peut faire avec un militantisme "en ligne", sans nom propre et sans visage. Mais je suis convaincu d'une chose : pour savoir si cela fonctionne il faut essayer. Un article dans la RSDA a directement cité Animal Zoo France. Voilà, c'est une preuve, il y a des gens qui lisent ce qu'on écrit. Maintenant il faut juste trouver le moyen d'être lus par les bonnes personnes.

Un militantisme à "risque limité" est à mon avis possible. Ce sont des blogs publiés, des mails écrits à des chercheurs, à des professionnels et à des journalistes suite à un article, une interview ou une étude. Cela permet de directement cibler des personnes susceptibles de faire évoluer la perception du sujet sans trop s'exposer.

Pour éviter les problèmes, ils faut se limiter à des acteurs de confiance. De mémoire la personne qui s'est fait doxée a directement écrit à Animal Cross. C'était courageux, peut être même téméraire et on oubliera pas son geste mais voilà c'était risqué. Écrire à un psychiatre c'est autre chose : s'il vous dénonce, il perd sa crédibilité.
 
Quand je vous dis que le problème est plus grave et plus profond que simplement la zoosexualite !


Le récent communiqué envoyé par l’association Pour une éthique dans le traitement des animaux (Peta) indique son souhait de proscrire les représentations de chevaux et autres animaux de bois dans les carrousels afin que les enfants n’aient pas une « image positive de l’exploitation d’animaux ».

C'est pour ça qu'il faut lutter contre ces gens là et il n'y a pas besoin d'évoquer la zoo ni de se cacher derrière un pseudo pour ça.
Le jour où les gens vont comprendre que ces personnes ne sont pas les amis des animaux et ne sont pas "dans le camp des gentils" (comme ils sont souvent représenté) alors on aura avancé sur le maintien de la possibilité de vivre avec nos animaux et en plus, la pression sur la zoo sera moins forte !
 
Plus leurs mensonges, leur vrai visage et les vrais objectifs seront mis au jour, moins les politiques les écouteront.
Qu'est ce qu'il s'est passé lors de la dernière loi ? Les politiques ont voulu leur faire plaisir parce qu'ils pensent qu'ils sont nombreux et représentatif de la population. La zoo n'est la dedans qu'un détail anecdotique !
C'est pour ça que les combattre avec la zoo en étendard est complètement con ! Il faut lutter contre TOUT leurs discours sectaires !
C'est pour ça que dans mes précédant messages je parle de l'élevage, la chasse, l'utilisation des animaux, etc. C'est sur tous ces fronts qu'il faut les combattre.
 
La sexualité avec nos animaux n'est elle pas uniquement la cerise sur l'énorme gâteau que représente la vie à leurs côtés ?
Ca c'est clair !
Plus leurs mensonges, leur vrai visage et les vrais objectifs seront mis au jour, moins les politiques les écouteront.
Ca c'est moins sur, les politiques sont justes des marionnettes qui votent des lois qu'ils ne comprennent même pas, ils sont juste bien trop payés pour fermer les yeux !
Quand on regarde la loi sur le bien être animal de 2021 elle était faite d'avance par un petit groupe manipulé par des assos de (PA).
Aujourd'hui c'est ceux qui parlent le plus fort qui ont raison (Wokisme) et les lois sont écrites par ces gens là.
Il faut combattre les EXTREMISTES, qu'ils soient anti-spécistes, végan, anti-zoo, ecolos-bobos, etc
Pour la zoo, inutile de se mettre en avant pour les combattre mais ils savent qu'on est la et ça les emmerdent c'est déjà beaucoup !
 
Votre raisonnement serait juste si la loi avait été adoptée sous cette forme dans la chambre basse ou par un parlement progressiste. Or, je tiens à vous rappeler que suite au passage à l'Assemblée Nationale la notion de "sévices de nature sexuelle" avait été conservée et il n'était pas non plus question d'inscription au FIJAS. Le Sénat conservateur a lui adopté la notion d'atteintes sexuelles et a lui repris l'idée d'inscription au FIJAS.

Pendant ce temps vos "wokistes" de parlementaires "surpayés" côté espagnol ont refusé toute incrimination pure et simple de la zoophilie. Et qui ont été les plus virulants dans leur critique ? L'extrême droite. Aux États-Unis où se trouvent les pires règles en terme de zoophilie ? Dans les États conservateurs. Là tu restes longtemps en taule et t'imagines pas qu'on te laisse marcher dans la rue sans que t'aies accepté ton injection d'anti-adrogènes.

Le "wokisme" quoi que cette notion englobe dans votre vision permet une lecture assez claire des discriminations dont nous sommes victimes précisément en tant que minorité sexuelle ne disposant d'aucune représentation dans notre système politique. La notion de sexualité "queer" est aussi un principe qui refuse toute limite à l'amour et sur lequel nous pouvons nous baser pour fonder notre légitimité.

Concernant les tendances abolitionnistes oui en effet le mouvement zoo est de par sa nature tout sauf abolitionniste. Je suis d'accord, notre mouvement est irréconciliable avec le leur. Toutefois ils sont loin de représenter une force politique majeure, les gens aiment les animaux de compagnie.
 
Du côté des groupes et mouvements queer, quel genre de discours peut-on trouver sur la zoophilie ? C'est quelque chose qui est discuté de façon non-hystérique ou alors au contraire il y a une volonté de nous rejeter pour montrer qu'on n'accepte pas des pervers et violeurs et se donner une respectabilité ?
 
Du côté des groupes et mouvements queer, quel genre de discours peut-on trouver sur la zoophilie ? C'est quelque chose qui est discuté de façon non-hystérique ou alors au contraire il y a une volonté de nous rejeter pour montrer qu'on n'accepte pas des pervers et violeurs et se donner une respectabilité ?
Ça se discute pas trop, mais c'est compréhensible vu que les droits des queers c'est déjà pas gagné, et la zoophilie/pédophilie sont souvent associés à l'homosexualité (en mode pente glissante) par les réactionnaires et la priorité est a assuré d'avoir les droits sécurisés ; discuter les questions de zoophilie dans ces milieux pourrait se faire quand ce sera pas un prétextes pour dire que les gays c'est la porte ouverte à tous les vices.
 
Pendant ce temps vos "wokistes" de parlementaires "surpayés" côté espagnol ont refusé toute incrimination pure et simple de la zoophilie.
La gauche est plus libérale sur le sujet des sexualités, mais elle reste fermée à la zoo. De plus, il ne s'agit probablement pas d'un refus. À mon avis, la gauche espagnole a eu peur d'être comparé au franquisme (sous lequel la zoo était interdite jusqu'en 1976) et de passer pour liberticide (la zoo est culturelle en Espagne).
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Du côté des groupes et mouvements queer, quel genre de discours peut-on trouver sur la zoophilie ? C'est quelque chose qui est discuté de façon non-hystérique ou alors au contraire il y a une volonté de nous rejeter pour montrer qu'on n'accepte pas des pervers et violeurs et se donner une respectabilité ?

Honnêtement pas très bons, mais certains travaux sont venus directement questionner ces préjugés (LBGTQ...Z ? De je sais plus qui et le livre de Joanna Bourke). Je préviens tout de suite, j'ai lu ni l'un, ni l'autre, mais dans sa conférence Joanna Bourke soulevait les incohérences du discours anti-zoo de certains queers.

Enfin bon, avant d'aller en politique on a déjà du travail de fond sur pas mal de choses, ça viendra mais chaque chose en son temps.
 
Effectivement l'urgence est de défendre la zoosexualite ! :rolleyes:

Récemment, l’association de défense des animaux PETA* a annoncé avoir demandé la suppression des chevaux sur… les carrousels en bois. Pour ses représentants, les carrousels impliquant des animaux « banalisent [leur] utilisation comme moyens de transport et de divertissement ».

 
Chacun son affaire. Je préfère parler de zoosexualité que de m'attarder sur les campagnes buzz de PETA.
 
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