[Fait divers] Le "couple" de Castres

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Zooville Settler
Une Castraise s’est filmée en train de faire une fellation à son chien à la demande de son conjoint selon elle. Il nie les faits devant le tribunal de Castres. Le couple a été condamné.

C’est une affaire pour le moins glauque que les magistrats ont eu à juger jeudi 27 avril au tribunal de Castres. Le procès de la perversion teintée de misère sociale. Un couple de Castrais était poursuivi pour des actes de zoophilie.

L’affaire démarre en mars dernier. Un homme de 30 ans envoie un message sur le site de la Société protectrice des animaux (SPA) affirmant que sa compagne de 27 ans a des relations sexuelles avec son chien, un malinois nommé "Flic". Et il met en pièce jointe une vidéo de 7 secondes où on la voit faire une fellation à l’animal. L’homme affirme qu’il a découvert cette vidéo sur son téléphone qu’il vient de récupérer en sortant de prison. La SPA a immédiatement saisi le commissariat de Castres.

"Je l’ai fait pour mon chien et pour qu’elle réponde de ses actes", lâche-t-il à la barre, se faisant passer pour un bon samaritain. Mais s’il est poursuivi pour complicité d’atteinte sexuelle sur un animal domestique, c’est que la version de sa compagne est différente. Elle affirme qu’elle l’a fait à la demande de son compagnon, avec qui elle est en couple depuis 4 ans, pendant qu’il était en détention.

D’ailleurs, les policiers du commissariat de Castres vont retrouver dans le téléphone d’autres vidéos où on voit la jeune femme se masturber en présence du chien. Des scènes filmées avant que l’individu ne soit incarcéré. "Il était là", lâche fébrilement la prévenue, anorexique, toxicomane et mal dans sa peau, visiblement effrayée par son conjoint dans le box des accusés. "Je ne lui ai jamais rien refusé", bredouille la femme poussée dans ses retranchements par le procureur Chérif Chabbi, qui voit dans le prévenu "un manipulateur" qui est "l’instigateur de cette cruauté envers une femme et envers un animal".

Si l’homme a dénoncé sa femme, cela serait uniquement pour se venger après avoir appris qu’elle le trompait avec un voisin. Du "revenge porn" en quelque sorte. Car il a également envoyé une autre vidéo zoophile à l’amant capté sur un site spécialisé pour incriminer sa compagne même si on ne voit pas son visage. Et pour continuer de lui nuire et "la rabaisser", il a aussi adressé à son rival un faux test VIH positif de la jeune femme "qui vit dans les ténèbres depuis longtemps".

"Vous avez une morte vivante en face de vous. Il en a fait une cible dans son quartier de Lameilhé", affirme le procureur qui a requis à l’encontre de la femme 12 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans avec différentes obligations et 40 mois de prison ferme contre l’homme. "Une peine à la hauteur de ce qu’il a détruit".

"Mais quelle pression a-t-il exercée alors qu’il était en détention ?", plaide Me Arnaud Bousquet, qui défend le prévenu et qui évoque "un couple addict au sexe". "Ce dossier est mal ficelé. Il n’est pas l’instigateur. Il n’a pas diffusé cette vidéo à la terre entière."

Dans la lignée du procureur, Me Laïs Deniaud a tenté de faire passer sa cliente pour une victime qui a un parcours de vie chaotique, de foyer en foyer, et qui a vu sa fille de 5 ans placée en famille d’accueil à l’âge de 7 mois.

Le tribunal a finalement relaxé l’homme pour la complicité "faute d’éléments", mais l’a condamné à un an de prison ferme pour les autres chefs d’inculpation. La jeune femme a écopé, elle, de six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans comprenant une obligation de soins et d’effectuer un stage de sensibilisation à la maltraitance animale, ainsi qu’une interdiction de rentrer en contact avec son compagnon et de détenir un animal de compagnie.

Pour le procureur, cette affaire est le résultat de la politique pénale qu’il a mis en place dans le sud du Tarn dans ce domaine. "Avant, on ne sortait pas ces affaires. Les associations font remonter les signalements et ils sont traités en temps réel", affirme-t-il, mettant en exergue les référents désignés dans les commissariats et les gendarmeries.

"Ce dossier nous tenait à cœur, renchérit le commandant Lucie François, référente en matière de maltraitance animale au commissariat de Castres. On voit à travers la procédure que beaucoup de choses sont liées la maltraitance animale."
 
Quelle nouvelle... force et courage à cette femme pour les moments difficiles et la période sombre à venir. Je serai curieux de savoir ce que contient ce "stage de sensibilisation à la maltraitance animale"
 
En gros tu baises et tu tues c'est moins cher que baiser tout cour :confused:
Allez, un joli système d'équation à deux inconnus disproportionnels.
peine (zoo + tuer) = peine (zoo)
[peine (tuer) = 3 750 euros] << [peine (zoo) > 3 ans / 45 000 euros]
 
Quelle nouvelle... force et courage à cette femme pour les moments difficiles et la période sombre à venir. Je serai curieux de savoir ce que contient ce "stage de sensibilisation à la maltraitance animale"
Ça sert juste à faire travailler la protection animale. Ça peut durer 1 mois et c'est plafonné par une amende de 3e classe (450 euros). D'après l'article ci-après, les organisateurs ont accès au dossier des participants. Pauvres bougres :
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Les parquets de Castres et de Saint-Gaudens ont mis en place des stages de sensibilisation à destination des personnes condamnées pour maltraitance animale, soit en guise d'alternative à une peine, soit en complément de peine, pour les faits les plus graves. Reportage lors de la première session.

Les visages sont fermés, les regards fixes. Quatre hommes et une femme sont installés ce matin de février dans une salle prêtée par la gendarmerie de Castres (Tarn). Tous les cinq sont là après avoir eu à faire à la justice pour des sévices plus ou moins graves. À la place d'une amende, qui aurait laissé une trace dans les archives judiciaires, ils se sont vu proposer la possibilité d'écouter, pendant une journée, les membres d'une association de défense des animaux, à laquelle ces stagiaires s'engagent également à verser 150 euros destinés à des soins.

Le recours aux stages de sensibilisation dans la justice n'a rien de neuf, mais le choix de le proposer aux personnes poursuivies pour des faits de maltraitance animale est une première. "Vous avez des stages en matière de circulation routière, des stages relatifs à la prévention de l'usage des stupéfiants, aux violences sexistes", détaille le procureur de Castres, Cherif Chabbi. "Et cela fonctionne, parce que les gens ont besoin de comprendre, d'être accompagnés. Nous constatons des faits de récidive moindres, et je suis convaincu que cet accompagnement pédagogique par des professionnels va conduire à une réflexion qui mènera à une baisse drastique des violences à l'endroit des animaux". Rappelant que, depuis 2015, les animaux ne sont plus considérés comme de simples "biens meubles", mais comme des êtres doués de sensibilité, le procureur a décidé de miser, avec son homologue de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) sur la prévention. Les deux juridictions dépendent de la cour d'appel de Toulouse, la première à mettre en place un pôle dédié à la maltraitance animale.

Dans la salle aux murs clairs de la gendarmerie, la journée commence par quelques explications sur la meilleure façon de s'occuper d'un animal, qu'il soit domestique ou "de rente" (ovins, bovins…). Face aux stagiaires, quatre membres de l'association Les4pattounes : Céline Gardel, présidente et capitaine de police, un gendarme, une vétérinaire, et une élève avocate. Aucun n'a voulu regarder ce qui était reproché aux participants, afin de rester le plus neutre possible. En face, si les premières interventions sont timides, le dialogue s'instaure peu à peu. "Comment est classée la dangerosité des chiens ?" veut, par exemple, savoir l'un des stagiaires. "L'affection" répond un autre, à la question de savoir ce dont a le plus besoin un animal.

La première partie du stage est consacrée à des conseils généraux, le temps de briser la glace : comment nourrir son animal ? A quelle fréquence ? Est-ce autorisé de l'attacher dans le jardin ? Peu à peu, la conversation glisse vers le cœur du sujet : la question de la souffrance ressentie par les animaux. "A votre avis, un chien peut-il ressentir la douleur ?", demande Céline Gardel aux stagiaires. "Et le froid ? La chaleur ? La peur ?". Tous acquiescent.

La capitaine de police diffuse ensuite des photos d'animaux maltraités, amaigris, visiblement non soignés, ou blessés, récupérés par des collègues ou par l'association. Ainsi qu'une vidéo, que les stagiaires regardent le visage marqué par l'émotion : celle d'un homme en train de battre et insulter son chien, que l'on entend gémir. "Des faits comme ceux-ci, avérés, sont passibles de trois ans d'emprisonnement", précise Céline Gardel à l'assistance. "Pour terminer sur une note positive, l'animal va bien, aujourd'hui", ajoute la présidente de l'association, qui a entre-temps adopté le chien.

"Par rapport à mon histoire à moi, les images que j'ai vues n'ont rien à voir", confie l'un des stagiaires à la fin de la journée. Entre les lignes, on comprend qu'il s'en est brusquement pris à son chat "pour protéger [son] enfant", explique le jeune homme, qui estime toutefois que "ça n'excuse pas tout". "Je me suis toujours bien occupé de mon animal, il a presque des réactions d'humain tellement je l'ai dorloté depuis tout petit. Trente secondes après, je me suis rendu compte que ça n'était pas la bonne réaction. Il n'a pas été blessé ni traumatisé", ajoute le stagiaire, pendant une pause-cigarette. Un peu plus loin, un autre homme propriétaire de deux chiens "à qui [il] donne beaucoup d'amour et beaucoup d'attention" explique être ici parce que l'un d'eux s'est enfui de chez lui. "Les gendarmes ont dit que je l'avais abandonné, alors que ma chienne est pucée, elle a tout ce qu'il faut", regrette ce participant, qui juge l'initiative des stages "bien" "mais après il faut que ça continue, pas spécialement pour moi, pour toutes les personnes qui font de la maltraitance. J'ai vu les photos, elles m'ont touché."

À l'issue de la journée, tous les stagiaires disent avoir "appris des choses", ce qui est un premier axe de prévention, pour la vétérinaire co-animatrice du stage, Marie-Christine Weibel : "Nous voyons fréquemment des situations où les gens sont dépassés, ne sont pas conscients que certaines situations peuvent ou vont poser problème, mais nous pouvons imaginer que, une fois informées, ces personnes-là n'auraient pas réagi de la même façon".

"Je suis peut-être trop optimiste, mais je pense que ce seront des maillons qui pourront dénoncer s'ils sont témoins d'autres infractions", espère, quant à elle, Céline Gardel, plutôt habituée, en tant que policière, à intervenir lorsque les faits sont commis, tire également un bilan positif de cette journée de stage : "Nous avons l'occasion d'être confrontés a posteriori à ces auteurs d'infractions, qui ont reconnu les faits. Le fait de reconnaître est déjà un premier pas. Nous avons vu les visages se décrisper, c'était interactif, et tous ont exprimé à l'issue avoir été satisfaits, l'objectif est donc atteint."
 
Ce qu'il faut noter, c'est que la présidente de l'association "Les 4 pattounes", Céline Gardel, était présente au colloque "1 seule violence".
Elle a participé à la même table ronde "Repérage et signalement : enjeux transversaux" où était présent Benoit Thomé, président d'Animal Cross.
Lors de la table ronde précédente "Les moyens d'agir", on pouvait y voir Christophe AMUNZATEGUY, Procureur du tribunal de Saint-Gaudens (une des 2 villes, avec Castres, à avoir mis en place ces "stages de sensibilisation"), Arnaud Bazin (qui a déposé plusieurs amendements contre la zoophilie lors de la PPL Animaux) et Franck Rastoul, Procureur général de la cours d'Appel de Toulouse.

On a là toutes les pièces d'un puzzle concernant la protection animale.
 
C'est pas pour être méchant mais ce sont surtout des cas sociaux qui se font prendre et finissent dans le presse régionale on dirait. Ça doit renforcer l'idée comme quoi ce sont des dangers publics qui pratiquent la zoophilie. Evidemment ça ne justifie pas les poursuites envers la femme, surtout qu'il ne semble pas qu'il y ait eu de maltraitance.

Je me demande ce qu'il y a dans la tête des gens dans ces associations anti-zoophiles. Ils voient les animaux comme des petits enfants ?
 
Les personnes de la protection animale savent que la majorité des zoophiles ne sont pas des cas sociaux.
Ils l'ont marqué dans une de leur étude : la trentaine, bien intégré socialement.
 
Je me demande ce qu'il y a dans la tête des gens dans ces associations anti-zoophiles. Ils voient les animaux comme des petits enfants ?
Comme toujours ça dépend, mais je dirais qu'ils considèrent cela comme une perversion sexuelle et donc présument que les zoo sont plus susceptibles d'abuser leur animaux ; d'autres ont tout simplement décrété que, souffrance de la part de l'animal ou non, c'est une "utilisation" inacceptable de celui-ci et qu'il faut punir (vision probablement en partie fondée sur celle de l'animal-enfant).

Par hasard quelqu'un aurait lu "L'animal et la mort" de Charles Stepanoff ? J'hésitais à me le procurer, il pose une réflexion sur les différentes visions de l'animal et notamment celle de l'animal-enfant.
 
Les personnes de la protection animale savent que la majorité des zoophiles ne sont pas des cas sociaux.
Ils l'ont marqué dans une de leur étude : la trentaine, bien intégré socialement.
Cependant, je pense qu'il y a quelques problèmes potentiels avec cette étude.

Premièrement, l'étude se base sur des données collectées à partir de l'ancien forum français, ce qui pourrait ne pas être représentatif de l'ensemble de la population concernée. De plus, les participants de ce forum ont grandi avec internet et ont un fort besoin de socialisation, ce qui peut influencer les résultats.

Deuxièmement, l'étude indique que l'attirance pour les animaux a été découverte à l'adolescence. Il n'est pas clair pourquoi cette attirance s'arrêterait à la trentaine. En réalité, il existe de nombreuses personnes âgées qui sont également attirées par les animaux, mais qui peuvent être plus réservées ou méfiantes quant à l'utilisation de l'informatique.

Les données collectées à partir des présentations de l'ancien forum français peuvent ne pas être représentatives de l'ensemble de la population attirée par les animaux. Il est possible que les résultats de l'étude soient biaisés en raison de la nature du forum et des participants.

Il faudrait mener des études supplémentaires avec des échantillons de population plus larges et diversifiés pour obtenir une compréhension plus précise.

Rien ne va dans leur torchon !
 
Après le fait que la moyenne d'âge soit située aux alentours de 30 ans n'est pas non plus une donnée essentielle. C'est aussi normal de faire avec ce que l'on a comme études, mais le minimum c'est plutôt de faire preuve de prudence et d'humilité avant d'en tirer des conclusions hâtives.

Même certains chercheurs tombent rapidement dans le jugement. J'aimerais bien qu'ils visitent un élevage, qu'ils voient, qu'ils aident, ça les ferait réfléchir.
 
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